Trafic est une installation constituée de vingt grandes boîtes en carton disposées au sol. Parmi ces boîtes immobiles, une seule a la capacité de se déplacer, provoquant des comportements erratiques chez les autres. En solitaire, elle réorganise sans relâche la composition des boîtes, les déplaçant progressivement dans tout l'espace d'exposition.
L'objet "boîte en carton" évoque le monde de la logistique et du transport de marchandises, où le carton est un matériau essentiel pour l'emballage et la protection des produits. Les grandes dimensions des boîtes rappellent les volumes massifs présents dans les navires, les camions et les avions, ainsi que les zones franches où les œuvres d'art se transforment en biens financiers.
L'installation se manifeste comme un flux, un processus d'organisation, mais aussi comme une série de confrontations entre les boîtes. Par ses mouvements chaotiques, la boîte mobile transforme la manière dont les spectateurs se déplacent dans l'espace, créant de nouveaux trajets et effaçant d'autres. Elle invite à réfléchir sur les notions de contrôle, d'ordre et de désordre, illustrant comment les interactions entre les éléments peuvent entraîner des mouvements imprévisibles et inattendus.